La chirurgie orthopédique

Remplacement prothétique

PRÉSENTATION

120 000 est le nombre de prothèses de hanche posées chaque année en France. Ce chiffre élevé s’explique par la fréquence de l’arthrose, des autres rhumatismes et des fractures du col de fémur, principales causes de cette intervention. Les premières prothèses totales de hanche ont été posées, en France, au milieu des années 60.

L’ARTICULATION ENDOMMAGÉE

La hanche est l’articulation qui joint le bassin, plus précisément, le cotyle au fémur, l’os de la cuisse. Celui-ci est composé d’un col et d’une tête qui s’emboîte parfaitement dans le creux formé par le cotyle. Si une maladie ou un traumatisme abîme une partie de l’articulation, il faut alors la remplacer. On peut alors utiliser une prothèse partielle, mais le plus souvent, on utilise une prothèse totale de hanche, prévue pour remplacer la totalité de l’articulation.

Il y a de très nombreux modèles de prothèses de hanche, en fonction de leur forme et de leur matériau. Six fois sur dix, elle est constituée d’hydroxyapatite, autrement dit recouverte de calcium pour favoriser l’intégration de la prothèse dans l’os. Il faut compter entre 1 100 et 2 000 euros en fonction des matériaux, et c’est pris en charge par la Sécurité sociale.

L’INTERVENTION CHIRURGICALE

La technique la plus ancienne et la plus pratiquée consiste à faire une incision d’une quinzaine de centimètres sur le côté de la hanche, dans la peau puis les muscles. Le chirurgien coupe le fémur et pose ensuite la prothèse.

Une autre technique est de plus en plus utilisée depuis une dizaine d’années : le chirurgien orthopédiste passe par l’avant de la cuisse et il écarte les muscles sans les couper. Toutefois, cette opération n’est pas toujours possible : s’il s’agit d’un cas complexe ou d’un patient plus âgé, il faudra passer par le côté de la hanche.

Les complications sont rares , le plus souvent, il s’agit d’infections ou de phlébites, un caillot qui bouche un vaisseau. Pour éviter cela, on donne donc des médicaments qui fluidifient le sang, et le patient devra se lever rapidement.

Dès les premiers jours, une rééducation avec l’aide de kinésithérapeutes est engagée. Au bout d’une semaine, il est déjà possible de rentrer chez soi, avec une aide à domicile, et la rééducation se poursuit sur un vélo d’appartement. Si la personne est seule, une maison de convalescence est préférable. La marche se fait avec deux cannes pendant environ un mois.

La grande majorité des opérés reprennent une vie normale assez rapidement après l’intervention. Il faut tout de même faire attention et éviter les mouvements qui déboîteraient la prothèse hors du cotyle : ne pas croiser les jambes ou se pencher en avant et éviter les fauteuils très bas. Il est possible de reconduire au bout de six semaines et de reprendre le sport au bout de trois à six mois… à condition d’éviter les activités violentes !